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Langue
Français
Date de publication
2020-09-29
Résumé
La symbolique de 1789 a connu en France des périodes de rejet quand le régime républicain était abandonné, comme au moment de la Restauration ou du Second Empire. Elle a pu aussi être détournée, comme le fit le Maréchal Pétain qui s’empara de certains symboles tout en répudiant la République. Paradoxalement, cela prouve la force de représentation de cette symbolique qui ne disparait pas, toujours retrouvée par une population qui s’y réfère avec ferveur après chaque épisode de négation ou lorsqu’il y a atteinte à la République. Les attentats islamistes de 2015 ont fait resurgir le drapeau tricolore et la Marseillaise. En 1989, les traumatismes qui avaient débuté en Chine au mois de mai puis continué à Berlin en novembre auguraient d’un changement de siècle, mais en France persistait la conviction nationale de la validité de la référence à 1789, année de la suppression des privilèges et de la Déclaration des Droits de l’Homme. En 1989, la symbolique nationale révolutionnaire a été conservée dans sa presque intégralité. Toutefois, aller au-delà, en célébrant à égalité 1793 ou1794, n’était déjà plus possible, même dans des départements fidèles à la gauche comme le sont en majorité ceux du Languedoc-Roussillon. Il reste que dans cette région, tous les acteurs culturels se sont mobilisés pour le Bicentenaire, des universités aux sociétés savantes, aux musées grands et petits, et aux pouvoirs locaux. Et c’est sur l’année 1789 qu’il y a eu unanimité des acteurs, politiques et culturels, et consensus populaire.
Citer la référence
Chaubin, Hélène, 1789-1989 bicentenary of the French Revolution in Languedoc-Roussillon. 1789-1989, FÊTER LES SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON, CCSD,
